Dans le domaine de l’ophtalmologie, la chirurgie réfractive désigne un ensemble d’interventions qui visent à corriger les défauts de vision tels que la myopie, l’hypermétropie, la presbytie ou encore l’astigmatisme. Parmi ces techniques, la photokératectomie, ou PKR, se distingue par plusieurs caractéristiques.
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Comprendre la chirurgie réfractive et ses différentes techniques
La chirurgie réfractive a pour objectif de corriger les troubles visuels en modifiant la forme de la cornée, partie transparente de l’œil située devant l’iris. Une intervention réussie permet au patient de moins dépendre de ses lunettes ou lentilles de contact.
Le LASIK, la LASEK et l’ICL
Plusieurs procédés peuvent être utilisés pour réaliser une chirurgie réfractive. Le plus connu et pratiqué est le LASIK, qui consiste à créer un volet cornéen avant de remodeler la cornée à l’aide d’un laser excimer. La LASEK est une autre alternative, où l’épithélium de la cornée est décollé en surface, puis remplacé après utilisation du laser. Enfin, pour les patients présentant une forte myopie ne pouvant être traitée par laser, on optera généralement pour la pose d’implants intraoculaires ou ICL.
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La PKR : principe et déroulement de l’intervention
La technique PKR, pour photokératectomie réfractive, est une méthode plus ancienne que le LASIK mais néanmoins efficace pour corriger certains défauts visuels. Elle consiste à utiliser un laser excimer pour enlever très précisément une fine couche de tissu cornéen.
L’intervention se déroule généralement sous anesthésie locale, avec des gouttes ophtalmiques. On commence par retirer délicatement l’épithélium cornéen, la couche superficielle de la cornée. Ensuite, le rayon laser est appliqué sur la surface de la cornée pour en modifier la courbure. La durée du traitement au laser varie selon le niveau du défaut à corriger, mais elle dépasse rarement 60 secondes. Enfin, une lentille souple et protectrice est posée sur l’œil en fin de procédure, favorisant ainsi la cicatrisation.
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Qui peut envisager la technique PKR ?
Le choix de la méthode chirurgicale dépend de plusieurs critères liés au patient et à ses besoins. La première étape consiste naturellement à réaliser un bilan pré-opératoire complet permettant d’évaluer l’éligibilité du patient.
Profil du patient idéal pour la PKR
La technique PKR convient aux patients présentant les caractéristiques suivantes :
- Myopie légère à modérée : la PKR est en effet considérée comme plus adaptée pour les myopies n’excédant pas -6 dioptries ;
- Hypermétropie : jusqu’à +4 dioptries ;
- Astigmatisme : dans une limite de 4 à 5 dioptries ;
- Cornée fine ou irrégulière : si la cornée présente une épaisseur insuffisante pour réaliser un LASIK, la PKR peut alors être envisagée ;
- Âge : les patients doivent généralement avoir au moins 18 ans et un défaut visuel stable depuis au moins un an pour bénéficier d’une chirurgie réfractive.
La chirurgie réfractive par technique PKR constitue une option pertinente pour corriger certains troubles visuels chez les patients disposant d’une cornée fine ou irrégulière, ou ceux ne souhaitant pas subir de découpe cornéenne comme dans le LASIK.
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